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La machine sociale
Les relations sociales me gonflent. Il faut tout le temps se retenir, réfléchir à ce que l'on dit, soigner son image, paraître fort quand on est un homme, dire des choses drôles, ne pas être ennuyant, être un hypocrite sans le paraître, et surtout ne pas paraître jouer un rôle. C'est pourtant lorsque je joue un rôle que tout se passe pour le mieux. Mais ensuite je me trouve stupide de ne pas avoir dit ça ou ça et d'avoir dit des choses que je ne pensais pas. C'est pourquoi aussi quelquefois j'ai envie de tout balancer, de tout laisser tomber de ne plus jouer aucun rôle de dire tout, peu importe de paraître fou il faut que ça sorte. Et là on te prend pour un fou alors qu'avant on te prenait pour un con. Bien sûr qu'être avec des autres est agréable mais plus je dois jouer la sociabilité plus ça me gonfle et plus je me sens mal à l'aise. La solitude est pour moi salutaire parce que la société c'est bien mais à petites doses c'est encore mieux. Néanmoins la solitude a quelquefois un goût amer surtout lorsqu'elle s'impose et n'est pas choisit.

L'évolution a favorisé ceux qui avaient besoin de la compagnie des autres car ce sont ceux qui s'en sortent le mieux, nous sommes donc des animaux grégaires. Mais notre société est beaucoup trop complexe nécessite trop de réflexion quand au « socialement correct ». Les animaux possèdent eux aussi des règles mais elles sont de loin plus simple.

C'est sûrement pour ça que je rêve d'un IA (intelligence artificielle) qui se chargerait des relations sociales à la place des hommes pour qu'il se consacre à des choses plus importantes et moins mécanique.

Ce qui distingue l'homme des animaux, ce n'est pas la société et ses règles comme la pudeur et l'intimité mais l'humour, l'amour, l'art et la pensée. Il faut dialoguer au lieu d'échanger des paroles stériles à longueur de journée et n'avoir honte de rien. Ceux qui ont honte sont des animaux assez intelligent pour se rendre compte de leur imperfection mais trop bête pour se rendre compte de leur vanité. Ont dit que ce qui fait de nous des hommes c'est que nous avons conscience que nous savons (Homo Sapiens Sapiens), sachons aussi que nous ignorons !
Ecrit par bader, le Mercredi 12 Février 2003, 17:46 dans la rubrique Introspectives.